Francis Pérez, Patron du GROUP PEFACO

Il s’est imposé dans le monde comme un seigneur du casino, avec le Groupe Pefaco. La réputation de Francis Pérez est mondiale et la seule évocation de son nom mérite respect. Après un succès probant en Afrique et en Amérique du Sud, Pérez met le cap sur l’Europe et l’Asie qu’il veut conquérir. Mais le parcours de l’homme n’a pas été de tout repos. C’est celui du combattant qu’il a connu. Malgré tout, Francis Pérez fait preuve de vertus singulières et rares chez les hommes d’affaires prospères qu’il est important de mettre en lumière.

Quand on évoque le nom Francis Pérez, beaucoup ne voient que l’as des jeux d’aujourd’hui, l’homme tout fait qui suinte le succès dans son domaine. Mais l’histoire du succès de Francis Pérez n’a pas été sans soucis. Au tout début, c’était un jeune homme qui a trimé, galéré, pour parler mondain, pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Sa fortune d’aujourd’hui ne lui a pas été offerte sur un plateau d’or.

Parcours du combattant

Francis Pérez, vendeur de poulet cuit, c’est ce qu’était ce futur seigneur des jeux. Il vendait en effet ces poulets cuits au feu de bois sur la plage de Palavas-les-Flots. Et c’est dans cette activité qu’il gagna son tout premier million, à 19 ans. Démangé par le rêve de monter sa propre entreprise, il démissionna de son poste de responsabilité à l’Hôtel Mercure à Montpellier où il était embauché. C’était le début d’une histoire presque romanesque mais assez tumultueuse.

HOTEL PEFACO DE CONGO-BRAZZAVILLE
HOTEL PEFACO DE CONGO-BRAZZAVILLE

Après quelques années durant lesquelles il a installé bien des machines de jeu à Béziers et ailleurs en France et commencé à se bâtir, profitant d’une absence de législation dans le domaine, Francis Pérez sera stoppé dans son élan en 1983 par une loi, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gaston Deferre. Ce premier coup ne le met pas K.O. A 21 ans, il dut tout recommencer à zéro et mit le cap sur le Portugal. Là, il racheta les « bandits manchots », les APM -appareils à partis multiples-, et prospère. Mais en 1985, il connut un second coup d’arrêt, avec l’interdiction de ces machines récréatives, sous la pression des propriétaires de casino.

Parlant portugais, Francis Pérez mit le cap sur le Brésil, où il fit ses quartiers à Sao Polo. L’importation des APM étant interdite, il se mit alors à la fabrication de ces machines sur place, profitant d’un vide juridique. Après un an de souffrance, la mayonnaise prend et deux ans après, il connut le succès. Il fut surnommé « The french leader », surtout pour son courage à aller chercher ses gains dans les favélas, ces quartiers hostiles du Brésil où la drogue et la criminalité font bon ménage. Une loi interdisant l’importation des composantes électroniques de l’étranger l’obligea à tout arrêter et retourner en France.

Dans son pays, l’avènement de Charles Pasqua au ministère de l’Intérieur en 1988 le relança. A 27 ans, Francis Pérez devint le premier casinotier en France, de par le nombre de machines à sous installées. Ses affaires se dégraderont quelque temps plus tard et il sera même arrêté et détenu trois semaines durant, avec son ami Alain Ferrand. Mais il en fallait plus pour l’assommer. Condamné à quelques mois de sursis pour des raisons fiscales et comptables, il vend une partie de ses affaires au groupe Partouche en 1994 et dépose ses baluchons à Barcelone en Espagne. C’est là qu’il monta, avec un associé français Olivier Cauro, Grupo Pefaco, en français Groupe Pefaco. Une société avec laquelle il écrira les plus belles pages de son histoire florissante des affaires dans les casinos.

LIDYA LUDIC
LIDYA LUDIC

C’est par le Togo que Francis Pérez atteint l’Afrique. Grâce à une amitié réclamée avec Faure Gnassingbé que le patron de Pefaco s’installa au Togo dans les années 90, après avoir eu la bénédiction du Général Gnassingbé Eyadema, alors chef de l’Etat togolais. Le pays deviendra sa porte d’entrée sur le continent. Bénin, Burundi, Côte d’Ivoire, Niger, RDC (République démocratique du Congo), Rwanda, tous ces pays tomberont à tour de bras sous le charme du Groupe Pefaco. Pendant ce temps, la société continua son expansion en Amérique du Sud avec le Nicaragua et le Paraguay. Francis Pérez, ce n’est pas que les casinos, ce sont aussi des complexes hôteliers. « Tomber, c’est l’expérience ; se battre, c’est le caractère ; ne pas abandonner, c’est la vie », telle est la philosophie qui a forgé l’homme.

L’humain, l’amitié, le partage de la richesse…

L’amitié, Francis Pérez en a fait une valeur cardinale. Il s’est entouré des amis d’enfance, en a fait sa garde rapprochée et ils sont avec lui dans les affaires depuis une trentaine d’années. «J’ai toujours privilégié l’humain. Evidemment le Groupe a changé, mais mes amis du départ sont toujours restés mes amis. Je pratique le culte de l’amitié. Je suis comme cela, je me suis construit comme cela : ma femme, mes enfants et mes amis ! Ceux sont des valeurs essentielles de la vie, plus exactement de ma vie ! », confie-t-il au magazine « Entreprendre », dans sa parution N°339 de juillet-août 2020.

Au Burkina Faso, les attaques terroristes faisaient rage et au second conseil d’administration, il était décidé de licencier environ trois cents (300) agents sur le millier qu’employait le groupe, le premier employeur privé. Pas question, tapa du poing sur la table Francis Pérez. «J’ai refusé et proposé de ne pas recevoir de rémunération plutôt que de mettre dehors des employés qui font ma fortune tous les jours », relève-t-il, conscient que son groupe ne serait pas là où il est aujourd’hui s’il n’avait pas «mis l’humain à la première place. Ce n’est pas l’argent qui me motive, c’est de créer des emplois, de partager nos richesses. La construction d’un groupe, c’est toute une vie de travail, c’est une aventure avec des femmes et des hommes au quotidien ».

Ultime preuve du côté humain et du « grand cœur » qu’est Francis Pérez, ce jeune garçon qu’il a récupéré et adopté au Togo, à la mort de sa mère, l’une des premières employées de sa société dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Pérez, c’est aussi la redistribution des bénéfices, le soutien aux démunis à travers des actions sociales, la participation au développement des communautés locales en soutenant des projets sanitaires (financement d’hôpitaux, création de dispensaires, don du sang, lutte contre le sida), sociaux (soutien aux orphelins, handicapés et prisonniers) et culturels.

Durant la crise mondiale du coronavirus, Francis Pérez a fait parler sa générosité à l’égard de ses employés à travers le monde. « Avec cette crise sanitaire, tous nos espaces d’activités étaient fermés. Mon seul pouvoir était d’aider tous nos employés en les payant normalement et de soutenir l’effort collectif dans les pays où nous sommes implantés. Nous avons offert des centaines de milliers masques à nos employés, des milliers d’équipements aux hôpitaux et des centaines de tonnes de riz aux populations. Nous sommes formés à ces opérations », a informé Francis Pérez.

L’amitié, l’humanisme, le partage de richesse, toutes ces vertus semblent s’être coalisées en Francis Pérez. Mieux, il en est l’incarnation.

Prosper AKPOVI

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