La pression s’est accrue sur les pays africains pour qu’ils passent à des sources d’énergie plus propres depuis le sommet sur le climat COP26 qui s’est tenu à Glasgow en novembre 2021.
Le président angolais João Lourenço (photo) a exhorté lors d’une réunion de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) à Luanda, le lundi 16 mai, les pays africains à résister aux pressions exercées par les « étrangers » concernant l’abandon immédiat des combustibles fossiles.
Le chef d’Etat a expliqué sa position par le fait que non seulement cela nuirait aux économies, mais il ajoute aussi que les nations occidentales sont responsables de la grande majorité des émissions de gaz à effet de serre. Et d’indiquer que chaque pays a le droit de bénéficier de ses ressources naturelles, d’autant plus que plusieurs nations du continent dépendent du développement et de l’exploitation desdites ressources pour améliorer les conditions de vie de leurs populations.
« Plus de 125 milliards de barils de pétrole et 500 trillions de pieds cubes de gaz en Afrique pourraient rester à jamais inexploités si le continent cède à la pression étrangère pour adhérer à la transition énergétique. Sauver la planète ne doit pas entraîner plus de faim et de misère pour les populations des pays qui dépendent des revenus du pétrole », a affirmé Lourenço.
L’Angola qui est le 2ème plus grand producteur de pétrole en Afrique derrière le Nigeria avec environ 1,25 million de barils par jour, dépend du brut pour environ 95 % de ses recettes d’exportation.
Selon les résultats présentés en février dernier par le secrétaire d’Etat angolais au pétrole et au gaz, José Barroso, le pays a enregistré une hausse de 51,4 % de ses recettes d’exportations de pétrole brut en glissement annuel. Ainsi, ce sont au total 394,22 millions de barils qui ont été acheminés vers les principaux acheteurs avec en tête la Chine (71,51 %), suivie de l’Inde (7 %) sur cette période.