La juge sud-africaine Mandisa Maya a été nommée jeudi présidente de la Cour Constitutionnelle par le président Cyril Ramaphosa, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste en Afrique du Sud.
Mandisa Maya, 60 ans, succède à Raymond Zondo, dont le mandat à la tête de la plus haute juridiction du pays expire fin août. Son ascension marque une « étape importante », car « la juge Maya sera la première femme en Afrique du Sud à être nommée » à ce poste, a indiqué la présidence dans un communiqué.
Le président Ramaphosa a confirmé cette nomination après des consultations avec la Commission du service judiciaire et des partis politiques. Mme Maya avait été pressentie pour occuper ce poste en 2022, lorsque la Commission du service judiciaire l’avait recommandée, mais le président Ramaphosa avait alors choisi M. Zondo, 64 ans.
Mme Maya, qui est actuellement l’adjointe de M. Zondo, est mariée et mère de trois enfants. Elle fait partie des quatre femmes parmi les 10 juges permanents siégeant à la plus haute juridiction. Le ministère de la Justice l’a décrite comme « une brillante juriste et une pionnière », dont la carrière l’a vue devenir la première femme à occuper le poste de présidente de la Cour suprême d’appel.
« Cette nomination illustre le chemin que nous avons parcouru en tant que nation et l’évolution de nos tribunaux, tant en matière d’origines que [d’égalité] des sexes », a déclaré la ministre de la Justice Thembi Simelane. L’Afrique du Sud, qui possède l’une des constitutions les plus progressistes au monde, compte une forte participation de femmes dans la vie publique. Plus de 40 % des députés sont des femmes, notamment la présidente de l’Assemblée nationale et son adjointe.■