Cette visite d’Etat, la première d’un président nigérian en France depuis 2000, “sera l’occasion d’approfondir la relation, déjà très dynamique, entre la France et le Nigeria (…) qu’il s’agisse de la transition énergétique, de la défense, de la culture, de l’éducation ou de l’innovation”, indique la présidence française.
La France a longtemps été engagée militairement dans la lutte contre les mouvements islamistes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avant d’être priée de retirer ses forces de ces pays à la suite d’une succession de coups d’Etat militaires.
Elu à l’été 2023 à la tête du Nigeria, première économie d’Afrique, M. Tinubu est également, depuis février 2024, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Le Niger, le Burkina et le Mali ont claqué au début de cette année la porte de cette organisation, qu’ils accusent d’être manipulée par la France et de ne pas les soutenir contre le jihadisme. Le Nigeria doit aussi faire face, dans le nord de son territoire, aux attaques des groupes jihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).
Au niveau bilatéral, M. Tinubu et le président français Emmanuel Macron participeront ensemble le 28 novembre à une réunion d’un “Conseil d’Affaires franco-nigérian”, réuni “afin de développer de nouveaux partenariats entre les acteurs économiques des deux pays”.
Le Nigeria est le premier producteur de pétrole d’Afrique, et, entre autres, un des plus importants producteurs de contenus cinématographique et audiovisuel d’Afrique.
“Une attention toute particulière sera également portée aux jeunesses nigériane et française, à travers le développement d’échanges universitaires, professionnels et culturels”, ajoute l’Elysée.
Selon un rapport paru en octobre de la Banque mondiale, quelque “129 millions de Nigérians” vivent sous le seuil de pauvreté, soit plus de la moitié de la population de ce pays où l’âge médian est inférieur à 20 ans.