Dans son rapport, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie revient sur différents aspects démographiques, comme la proportion d’hommes et de femmes, l’évolution de la féconditéet le niveau d’éducation. Sur ce dernier point, les données indiquent qu’au niveau national, le taux d’alphabétisation des Sénégalais âgés d’au moins dix ans est de seulement 62,9 %. 37,1 % de cette catégorie sociale ne sait donc ni lire ou écrire.
Le défi de l’éducation
Sur le site de l’Agence, on peut lire que le taux brut de scolarisation, qui évalue l’accès des individus scolarisables par cycle, s’établit à 18,2 % pour le préscolaire, 81,0 % pour le primaire, 50,6 % pour le moyen et 30,3 % pour le secondaire. Des chiffres qui mettent en exergue les difficultés persistantes en matière d’accès à l’éducation au Sénégal, où le taux brut de scolarisation est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural.
Parmi les bons élèves, c’est Ziguinchor qui dispose du taux le plus élevé tous cycles d’enseignement confondus. Au primaire, il est de 99,2 % dans la région de Ziguinchor, alors qu’il est de 98,3 % à Dakar et de 94,5 % à Thiès. En ce qui concerne la formation professionnelle, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie signale que seul un Sénégalais sur dix de la tranche d’âge 15-59 ans en a bénéficié.
Ces chiffres sont publiés alors que la population sénégalaise est jeune et urbaine. La moitié de la population a moins de 19 ans. Une population jeune dirigée par un président lui-même jeune, puisque le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est âgé de 44 ans et incarne l’espoir pour une jeunesse sénégalaise confrontée à de nombreux défis, notamment le chômage.
Espérance de vie en hausse
Au Sénégal, le recensement révèle également que près d’un enfant sur dix âgé de zéro à cinq ans ne possède pas d’acte d’État civil. Alors qu’on observe une baisse de la fécondité, l’espérance de vie dans le pays a connu une amélioration significative dans un contexte d’urbanisation croissante. 54,7 % de la population vit en zones urbaines. À noter aussi que 67,4 % des ménages sont propriétaires de leurs logements. Si le recensement concerne quasiment tous les aspects de l’évolution de la population, il faut noter qu’il constitue une aide essentielle pour la prise de décision en matière de politique publique. Sans doute que les nouvelles autorités s’en serviront comme base pour orienter les politiques publiques et les stratégies de développement du pays.■