La question taraudait les défenseurs des animaux en Afrique australe et ailleurs dans le monde depuis plusieurs mois : pourquoi des éléphants mourraient-ils par dizaines dans une région du delta de l’Okavango au Botswana ? Plusieurs pistes avaient été évoquées, mais l’enquête menée par les autorités botswanaises et dont les conclusions ont été présentées ce lundi, a désigné un coupable : une bactérie.

Cette bactérie serait à l’origine du décès de 330 pachydermes entre mars et début juillet au Botswana. C’est plus exactement ce que l’on appelle une cyanobactérie, une sorte d’algue bleue verte microscopique, mais potentiellement dangereuse.

Certaines sont toxiques pour l’homme comme pour l’animal lorsqu’elles se multiplient et, selon le ministère botswanais de la Faune sauvage et des parcs nationaux, c’est ce qui s’est produit dans le delta de l’Okavango. Les éléphants, habitués des rives de points d’eau devenus pollués, en auraient ingéré une trop grande quantité, et leurs systèmes nerveux auraient été attaqués.

C’est pour cela que certains experts évoquaient la possibilité d’un empoisonnement pur et simple, du fait de la cohabitation parfois difficile entre hommes et éléphants dans un pays qui, avec 130 000 individus, abrite le tiers des éléphants africains. Quant à l’hypothèse du braconnage, elle était exclue d’emblée, puisqu’on retrouvait les éléphants morts avec leurs défenses.

En cause, le changement climatique

Si la piste de la cyanobactérie est confirmée, les recherches se poursuivent tout de même, car on ne connaît pas le type précis de toxine à l’œuvre et on ne sait pas pourquoi elle tue seulement les éléphants, et pas les autres espèces nombreuses qui fréquentent cette immense étendue verte et bleue de l’Okavango. L’attention sera donc particulièrement renforcée lors de la prochaine saison des pluies.

Selon les spécialistes, la prolifération de cette cyanobactérie a une origine : le changement climatique. Avec le réchauffement de l’eau, ces bactéries trouvent des conditions idéales. Comme le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a déjà signifié que les températures augmentent deux fois plus vite en Afrique australe que dans le reste du monde, les spécialistes craignent que ce genre d’incidents augmente. D’ailleurs, un autre cas est en cours d’investigation au Zimbabwe, où récemment 25 cadavres d’éléphants ont été retrouvés près d’un parc national.

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