Burkina faso

Plusieurs centaines d’élèves ont manifesté mardi à Djibo, principale ville du nord du Burkina Faso sous blocus djihadiste depuis plusieurs mois, pour revendiquer leur droit à l’éducation, notamment l’envoi d’enseignants.

Les jeunes manifestants ont arpenté les artères de la ville en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: “Nous sommes aussi des Burkinabè, nous avons droit à l’éducation”, “L’éducation est un droit pour tous”, “École en pointillé à Djibo”.

Ils se sont ensuite rassemblés devant le Haut-commissariat de la province du Soum où ils ont été reçus par le préfet de Djibo, Marou Ilboudo.

Selon leur porte-parole Ali Dicko, les élèves ont les doléances suivantes: “héliporter les enseignants absents, rétablir les réseaux de communication, sécuriser la ville et la nationale numéro 22, principal axe de ravitaillement” de Djibo.

“Les cours ont repris depuis début octobre et jusque-là nous n’avons pas tous nos professeurs. L’attaque de Gaskindé (commise par des djihadistes fin septembre) est toujours dans les esprits et ceux (enseignants) qui sont partis en vacances ne sont pas revenus compte tenu de la situation sécuritaire”, a déclaré un élève joint par l’AFP, sous le couvert de l’anonymat.

“Nous voulons la sécurité pour avoir accès à l’éducation comme les autres élèves du pays. Nous réclamons nos enseignants”, a ajouté un autre élève ayant aussi requis l’anonymat.

Selon le Syndicat national des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS), l’année scolaire en cours est marquée par “la fermeture de plus de 4.258 écoles” qui affecte “708.341 élèves”, sur l’ensemble du territoire, en raison des “crises sociopolitique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire sans précédent”.

A cela s’ajoute une famine qui s’abat sur certaines villes comme Djibo, poursuit le principal syndicat des enseignants.

Ces derniers mois, des attaques frappant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le nord et l’est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement de plus de 200 camions à destination de Djibo a été attaqué par des hommes armés à Gaskindé. Au moins 37 personnes ont été tuées, dont 27 militaires et dix civils, selon l’armée.

Cette énième attaque meurtrière, revendiquée par Al-Qaïda, a été perçue comme le catalyseur du coup d’état du capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir le 2 octobre, renversant le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait lui-même été le tombeur le 24 janvier du président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré.■

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