Dans le cadre de la guerre d’influence qui se joue entre les deux plus importantes économies de la planète, la Chine a largement distancé les Etats-Unis en Afrique sur le terrain économique. Les échanges commerciaux entre le continent et le pays de l’Oncle Sam ne cessent de se réduire comme peau de chagrin.

Lancée en 2019 par l’administration Trump pour remplacer l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), avec l’objectif affiché de doubler les investissements et les échanges commerciaux bilatéraux entre les États-Unis et les pays africains, l’initiative « Prosper Africa » n’a jusqu’ici pas permis à Washington de contrer l’influence chinoise sur le continent. C’est ce qui ressort d’une note de recherche publiée le mercredi 18 mai par le think tank américain Carnegie Endowment for International Peace.

Intitulée « The Three Issues That Will Make or Break the Prosper Africa Initiative » (Les trois enjeux qui vont faire ou défaire l’initiative Prosper Africa), cette note de recherche révèle que les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique ont diminué depuis 2009, lorsque Pékin a ravi le rang du premier partenaire commercial du continent à Washington, passant d’un pic de 142 milliards de dollars en 2008 à seulement 64 milliards de dollars en 2021.

Le rapport élaboré par Zainab Usman et Katie Auth, respectivement directrice et chercheuse non-résidente au sein du programme Afrique de Carnegie Endowment for International Peace, précise également que « la présence des entreprises américaines sur le continent est non seulement inférieure à celle de leurs homologues chinoises, mais aussi, à certains endroits, à celle des pays comme la Turquie et l’Inde ».

Revoir la « Prosper Africa Act »

Selon l’administration américaine, l’initiative Prosper Africa a permis depuis 2019 de conclure 800 accords d’une valeur globale de 50 milliards de dollars entre les Etats-Unis et des pays africains dans les domaines du commerce et de l’investissement.

Les chercheuses de Carnegie Endowment for International Peace estiment cependant que cette initiative pourrait devenir plus efficace sous quelques conditions.  Selon elles, « Prosper Africa Act », le projet de loi relatif à l’initiative qui dort toujours dans les tiroirs du Congrès américain devrait être revu et corrigé avant son adoption.  

« Le projet de loi a été rédigé sans se concentrer explicitement sur des secteurs spécifiques de l’économie. Le Congrès devrait envisager de donner la priorité à quelques industries spécifiques sur la base de certains critères tels que l’avantage comparatif du secteur privé américain dans des domaines comme l’industrie pharmaceutique, les technologies numériques et l’enseignement supérieur », suggèrent Zainab Usman et Katie Auth.

Autres recommandations : faciliter les investissements dans des minéraux essentiels pour l’énergie propre comme le raffinage et le traitement du lithium, du cobalt et du nickel tout en renforçant les garanties sociales et environnementales, et impliquer la diaspora africaine aux Etats-Unis et les pays africains – en particulier les locomotives économiques du continent comme le Kenya, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud – dans la révision du projet de loi.  

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