En Éthiopie, l’armée fédérale a pris le contrôle de Mekele, la capitale du Tigré. Depuis, la situation semble calme dans le fief du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) après plus de trois semaines de combats contre l’État central. Les forces d’Addis-Abeba recherchent toujours les leaders du mouvement tigréen qui, de leur côté, affirment que la guerre n’est pas terminée.

Le TPLF n’a pas l’intention de déposer les armes. Debretsion Gebremichael, le chef du parti, a déclaré être toujours au Tigré, dans une zone proche de Mekele. Le président de la région a promis qu’il continuerait à combattre « les envahisseurs » qu’il accuse de mener une « campagne génocidaire ». Le leader du TPLF est donc toujours aussi déterminé, menaçant d’utiliser, quand il le souhaitera, des missiles que ses troupes auraient à disposition. « Nous sommes sûr de gagner », a-t-il promis.

Dans le même temps, les médias tigréens ont affirmé que le TPLF avait repris une localité, et abattu un avion de chasse de l’armée fédérale. Des images du pilote, qui s’était éjecté avant le crash, ont été diffusées. Des informations impossibles à vérifier, car le Tigré est toujours coupé du monde. Quand à un dialogue avec Addis-Abeba, Debretsion Gebremichael estime que cela dépendra du contenu des discussions, mais que les troupes fédérales devaient d’abord quitter le Tigré.

Besoin d’une aide humanitaire

Côté humanitaire, le Comité international de la Croix-Rouge a lancé un appel pour que l’on vienne en aide à Mekele où les centres de santé subissent de sérieuses pénuries. L’hôpital Ayder manquerait par exemple de sutures, d’antibiotiques, d’antidouleurs, d’anticoagulants. Certains services ont été suspendus pour se concentrer sur les urgences et notamment l’afflux de blessés. Une situation très délicate alors que la chaîne d’approvisionnement est interrompue depuis début novembre. « Les agents de santé font ce qu’ils peuvent, mais ils ont besoin d’aide immédiatement », indique le CICR.

En attendant, le Premier ministre éthiopien s’est exprimé à la mi-journée devant l’Assemblée. Face à des députés bienveillants qui n’ont cessé de féliciter son action, Abiy Ahmed a largement vanté son action et celle de son armée. Le Premier ministre est remonté jusqu’à avant sa prise de pouvoir, détaillant la résistance au changement du TPLF lorsque le parti tigréen dominait le pays, ses blocages durant les réformes lancées par son administration, notamment celle de l’armée. Abiy Ahmed a expliqué que 60% des généraux 4 étoiles étaient tigréens à son arrivée. Même chose aux rangs inférieurs. Il a accusé ensuite le TPLF d’avoir tenté de déstabiliser le pays à travers 113 éruptions de violence orchestrées depuis 2018 dans plusieurs régions.

Il a affirmé qu’aucun civil n’avait été tué par les forces nationales de défenses éthiopiennes et que les opérations aériennes ont évité à 99% les dommages collatéraux. Là encore, des affirmations impossibles à vérifier pour l’instant. Néanmoins, les députés ont accordé une standing ovation au Premier ministre à la fin de son discours.

La région du Tigré en Éthiopie.
La région du Tigré en Éthiopie. © RFI

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