Depuis le mois de septembre 2023, ce technocrate est aux commandes de ce mastodonte de l’économie gabonaise. Entre exigences de rendement économique et financier et de contribution budgétaire dans un contexte de mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine, le Dg de l’Office des Ports et Rades du Gabon trace les sillons de la rentabilité et de la compétitivité de cette institution placée au cœur de la stratégie de restauration et de restructuration de la vie économique du pays par le CTRI, sous la houlette du président de la République.
Le 43e Conseil annuel de l’Association de gestion des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), tenu à Lagos au Nigeria, au mois de novembre 2023, sur le thème « Les ports et la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf ) » , a donné l’opportunité à Martin Boguikouma de livrer son sentiment sur la place des ports du Gabon dans cette vaste stratégie lancée par l’Union africaine dans le but de parvenir à un marché unique sur le continent.
En qualité de président de l’AGPAOC, Martin Boguikouma, a, tout en soulignant que la faiblesse notée dans les échanges intra-africains est de 15%, appelé les dirigeants des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre, à s’approprier le rôle de fer de lance de l’intensification des échanges inter-Etats pour une meilleure représentativité des produits de ces deux espaces communautaires dans ce marché qui devrait stimuler le commerce intra-africain de 52,3 % d’ici 2025, augmenter les revenus de l’Afrique jusqu’à 450 milliards de dollars d’ici 2035, et sortir plus de 30 millions de ressortissants du continent de la pauvreté.
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C’est ainsi qu’il lui est apparu urgent de voir les ports africains opérer les mutations techniques et technologiques nécessaires à cet effet. Celles-ci vont conduire à l’articulation des réponses efficaces aux défis de l’opérationnalisation de cette zone de libre-échange, qui devrait accélérer l’intégration continentale et impulser l’industrialisation de l’Afrique.
Des ambitions de performance revues à la hausse
Cette vision qui émerge quelques semaines seulement après son arrivée à la tête de l’Oprag, est la boussole qui guide et encadre son action depuis qu’il a été désigné par le chef de l’Etat à la direction générale de cette institution stratégique. C’est ainsi que pour son premier conseil d’administration, il a fait du renforcement des capacités opérationnelles de l’OPRAG son cheval de bataille.
Pour assurer une montée en puissance de l’institution, l’instance de décision, après avoir examiné le projet de budget 2024 qui matérialisait les ambitions du nouveau top management, les administrateurs ont été séduits par les projets et hypothèses présentés par le DG. Parmi ceux-ci, figurent l’optimisation des recettes qui sera adossée en 2024 à la maîtrise des coûts de fonctionnement. Toute chose qui conduira à l’amélioration de la capacité d’autofinancement de l’Office pour davantage d’investissements en vue de doper les capacités de production et la compétitivité des plateformes portuaires du Gabon.
Ainsi, suivant les projections faites par le DG, il est question d’inverser la courbe des recettes en la faisant progresser de 2%. Il est aussi question de réduire les dépenses liées au fonctionnement de 4% cette année en rupture avec les résultats de l’année 2023. Ces prévisions permettront de dégager des ressources additionnelles à même de contribuer au financement des investissements structurants. Ceux-ci serviront au renforcement de la sécurité des installations portuaires et à la normalisation des activités portuaires et maritimes du Gabon afin de les arrimer aux standards internationaux. Car, les ports modernisés répondant aux exigences mondialement consacrées et reconnues en termes d’équipements de pointe, assurent la facilitation des échanges commerciaux maritimes et participent au renforcement de l’amélioration de la réputation du Gabon en tant que partenaire commercial fiable.
Acteur incontournable de l’économie du Gabon
L’OPRAG, sous la direction de Martin Boguikouma joue donc un rôle essentiel dans la création d’opportunités économiques pour les nombreux investisseurs nationaux et étrangers au Gabon. Grâce aux mesures incitatives et de facilitation du commerce international, l’accompagnement de l’investissement dans l’industrie maritime et la mise à disposition des infrastructures de qualité, l’OPRAG, porte d’entrée maritime des créateurs de richesses dans le pays se met aux côtés des entreprises et des investisseurs étrangers pour doper la croissance économique.
Martin Boguikouma entend sous son magistère, contribuer à stimuler la croissance économique, mais également, par ses initiatives au sein de l’Office, créer des emplois non sans renforcer la stabilité financière des ménages. Il s’engage aussi à réaliser d’importants projets de modernisation des infrastructures portuaires en vue d’accroître l’efficacité des opérations portuaires, réduire les délais de transit des marchandises et renforcer la compétitivité du Gabon sur la scène internationale.
Management de qualité et d’excellence
C’est donc guidé par la quête de performance que Martin Boguikouma hisse ses ambitions au diapason des objectifs du CTRI. Aussi entend-il renforcer le rôle de plaque tournante de la connectivité sous-régionale que joue l’Oprag en Afrique centrale et de l’Ouest. Notamment par la facilitation des échanges commerciaux avec les pays voisins et l’ouverture de nouvelles opportunités tant pour les entreprises que l’Etat gabonais et les investisseurs internationaux.
Le DG de l’Oprag a donc à cœur de se conformer aux exigences d’un management de qualité tel que voulu par le chef de l’Etat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Le président de la Transition qui a jeté son dévolu sur cet homme d’expérience, compte sur lui pour que l’Oprag soit un des maillons de la stratégie de mobilisation des ressources budgétaires du Gabon en contexte de rareté des fonds autorisés, raison pour laquelle des investissements infrastructurels sont consacrés dans le budget de cette année avec en prime, la création des opportunités d’investissements, d’emplois et de création de niches de recettes pour le développement économique et commercial du Gabon.
Toute chose qui au-delà, d’un contexte difficile, marqué par la perspective de la commémoration du cinquantenaire de l’Office, le DG qui a placé l’Oprag comme acteur efficace de la formation grâce à, un programme de bourses, table sur des prévisions budgétaires plafonnées en recettes à la somme de 19 milliards de FCFA contre 15 milliards pour les charges de fonctionnement.■
Prosper AKPOVI