Démocratie

La résurgence des coups d’État ces dernières années dans certains pays comme le Mali, la Guinée et le Burkina Faso laisse croire que la démocratie est une chimère en Afrique. Bakary Samb, enseignant-chercheur et directeur régional du centre d’analyse Timbuktu Institute, présent au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, explique comment les Africains sont conscients de l’universalité du principe démocratique.

A l’en croire, “les Africains n’ont jamais été aussi en demande de démocratie. Les Maliens ne rêvent que de démocratie. Les Burkinabè ne rêvent que de démocratie”, affirme Bakary Samb. Mais, ajoute-il, “sa déclinaison, la pratique qu’en ont eu les puissances occidentales ces dernières années a conduit à un désenchantement. On est dans un paradoxe sur le continent où il y a une majorité démographique constituée de jeunes et une minorité sociologique de ces jeunes-là par rapport aux instances de décision. Aujourd’hui, il faudrait plus de transparence mais aussi, que les puissances occidentales sortent de leurs inconséquences mais aussi de leurs incohérences par rapport à ces dix dernières années où leurs comportements vis-à-vis du principe démocratique n’a pas été des plus exemplaires”.

Manquements

Pour Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Sector Network (Réseau africain du secteur de la sécurité), tous les manquements constatés au cours de ces 15 dernières années envers les principes démocratiques dans les pays où l’armée a pris le pouvoir expliquent la désaffection actuelle des populations pour le modèle démocratique.

“On a trop souvent assisté, y compris du côté des organisations multilatérales africaines telles que l’Union africaine ou la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à des politiques qui sont apparues comme étant de deux poids, deux mesures ou des régimes civiles eux-mêmes ont contribué à trahir les principes qu’ils étaient censés porter. Il y a aujourd’hui une nécessité urgente de repenser les défis auxquels est confronté le continent à travers une perspective africaine”, recommande l’experte Niagalé Bagayoko.

L’exclusion n’est pas la solution pour un retour à l’ordre constitutionnel. Au-delà de la tenue formelle des scrutins, Bakary Sambe et Niagalé Bagayoko suggèrent, entre autres, le renforcement des instances régionales, l’implication des citoyens et des militaires au pouvoir dans les débats sur la sécurité sans pour autant permettre à ceux-ci de s’éterniser au pouvoir.■

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Presse 1026