Mali

Sous terre, il ne reste plus que ces tubercules en décomposition dans le champ de Yacouba Berthé. Les fortes pluies qui se sont abattues les 10 et 15 mars sur la ville de Sikasso et ses environs, dans le sud-est du Mali, ont semé la désolation chez les producteurs de pommes de terre.

Yacouba Berthé a été choqué par les eaux qui ont submergé des centaines d’hectares autour du village. Rien que pour lui, la perte s’estime à près de six millions de francs CFA .

“Cela fait plus de 40 ans que je cultive des pommes de terre ici”, raconte-t-il. “Et je n’avais jamais vu de telles pluies en cette période. La pomme de terre ne peut pas résister à de fortes pluies. J’avais planté 40 caisses de semences pour trois hectares. Tout a été dévasté. Voilà que je suis endetté. Je dois rembourser les semences et 40 sacs d’engrais.”

Espoirs réduits à néant

Les paysans essaient de sauver les restes de tubercules qu’ils avaient prévus de mettre sur le marché. Les dernières pluies, dans la nuit du 14 au 15 mars, ont déversé 76 millimètres d’eau au mètre carré.

Elles ont provoqué au moins trois décèsdans la zone et compromettent, alors qu’elles étaient prometteuses, les cultures de contre-saison, c’est-à-dire plantées pendant ce qui devrait être la saison sèche.

Impuissante, Sanata Diallo n’a que ses yeux pour pleurer. Elle explique que elle et son mari ont tout perdu, sauf quelques plans de patates douces :

“J’ai trouvé que toute la patate douce était pourrie. Maintenant, je suis obligée de cueillir les feuilles de patate pour aller vendre ça, sans quoi on n’aura pas à manger. Tout le champ de pommes de terre de mon mari est sous l’eau. Je n’ai plus rien.”

Le prix de la patate en chute libre

La région de Sikasso produit plus de la moitié des pommes de terre du Mali, avec plus de 250.000 tonnes par an.

Depuis que ces fortes pluies sont tombées, le prix du kilo de pommes de terre a chuté sur le marché de la ville, en raison de la détérioration des tubercules vendus : “On peut dire que le kilo variait entre 250 et 275 francs CFA”, estime Abdoulaye Traoré. “Mais depuis l’inondation des champs, les prix ont baissé. On peut avoir des pommes de terre à 200 ou même 150 francs CFA le kilo”.

Les commerçants se trouvent aussi confrontés à un problème de conservation des pommes de terre qui ont pris l’eau et qui pourrissent vite, surtout quand elles sont exposées au soleil. Selon les prévisions météorologiques, d’autres pluies sont attendues, sous peu, dans le reste du Mali.

HOTEL EL DORIA LOME | CONTACTS : +228 91 60 60 60 / +228 22 27 45 36

GROGNE D’AFRIQUE EDITION SPECIALE TOGO JANVIER 2023

GROGNE D’AFRIQUE EDITION SPECIALE OLIGUI 2025

HOTEL GOLDEN TULIP LE DIPLOMATE COTONOU | CONTACT: +229 21 30 02 00

GROGNE D’AFRIQUE EDITION SPECIALE

IOKA HOTEL & SUITES| CONTACTS: +228 22 26 92 88

HOTEL RADISSON BLU OKOUME PALACE LIBREVILLE | CONTACTS : +241 11 44 80 00

GROGNE D’AFRIQUE EDITION SPECIALE

GROGNE D’AFRIQUE EDITION SPECIALE