Maroc : Le consul honoraire du Burkina Faso appelle les étudiants burkinabè à s’engager pour la grandeur de leur pays

À l’occasion de la Journée culturelle Burkimbila tenue à Kénitra le 3 mai 2025, le consul honoraire du Burkina Faso à Tanger, Mohsine Sefrioui, a livré un message fort à l’endroit des étudiants burkinabè. Saluant l’engagement de la jeunesse et la vision du président Ibrahim Traoré, il a exhorté les futurs cadres burkinabè à mettre leur savoir au service du développement national.

Un message d’encouragement à une jeunesse diasporique en quête d’avenir

Présidant la 3e édition de la Journée culturelle Burkimbila organisée par la communauté estudiantine burkinabè au Maroc, Mohsine Sefrioui, récemment nommé consul honoraire du Burkina Faso à Tanger, a tenu à exprimer sa confiance dans le potentiel de la jeunesse burkinabè vivant à l’étranger. Devant une assemblée attentive réunie à Kénitra, en périphérie de Rabat, le diplomate a souligné l’importance cruciale des études comme levier d’action patriotique.

« Votre pays a besoin de vous. Vous êtes son avenir. Étudiez sérieusement, car vous avez la chance d’avoir un dirigeant jeune, dynamique, qui veut donner au Burkina Faso sa grandeur », a-t-il déclaré.

Dans un contexte où le Burkina Faso traverse une phase de profonde transformation politique et sociale, M. Sefrioui a insisté sur la nécessité pour les jeunes en formation de prendre conscience de leur rôle stratégique dans la refondation nationale.

Un diplomate engagé au service des Burkinabè du Nord marocain

Nommé par décret lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2024, Mohsine Sefrioui est appelé à prendre ses fonctions dans les prochains jours. Son consulat couvre la région stratégique de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, zone clé pour la diaspora subsaharienne, et notamment burkinabè, présente en nombre dans les secteurs informels de l’économie locale.

En tant que consul honoraire, sa mission est de représenter les intérêts du Burkina Faso dans cette partie du Royaume chérifien, en lien direct avec l’ambassade burkinabè basée à Rabat. Son rôle est également de veiller à la protection des ressortissants burkinabè, à leur insertion sociale et à la coordination avec les autorités locales.

« Le consul honoraire est un relais régional. Nous sommes interconnectés avec l’ambassade, et notre travail consiste à créer une passerelle entre les Burkinabè et l’administration locale », a-t-il précisé.

Un parcours inspirant, un message ancré dans l’expérience

Ancien étudiant aux États-Unis, M. Sefrioui a partagé son vécu personnel pour encourager les étudiants burkinabè à croire en leur capacité de transformation. Revenu au Maroc après ses études, il s’est engagé dans le développement local et dans le soutien à diverses communautés africaines.

« Je sais ce que cela signifie d’étudier loin de chez soi. J’ai vécu cette expérience. Mais j’ai aussi vu combien les compétences acquises à l’étranger peuvent être utiles à son pays. Le Burkina Faso aura besoin de vous. Vous êtes les futurs dirigeants. »

Féru d’histoire africaine, le consul a également exhorté les étudiants à préserver leur patrimoine culturel tout en s’ouvrant à la modernité. Il a salué la richesse de la culture burkinabè, sa résilience, et l’héritage des grands leaders du pays.

« J’ai visité le Burkina Faso, je connais son histoire, ses ressources, son peuple. Vous avez une culture riche. N’oubliez jamais d’où vous venez. »

Un soutien diplomatique avant même la nomination officielle

Le choix de M. Sefrioui comme parrain officiel de l’événement culturel Burkimbila n’est pas anodin. Selon l’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, M. Mamadou Coulibaly, ce dernier a toujours agi en faveur de la communauté burkinabè du Nord marocain.

« Avant même sa nomination, M. Sefrioui a soutenu de nombreux compatriotes dans la région, qu’il s’agisse d’étudiants ou de migrants. Il est un exemple de réussite, de solidarité et de leadership social », a confié le diplomate burkinabè.

Cette reconnaissance institutionnelle vient consolider un engagement déjà ancien. En tant qu’homme d’affaires, intellectuel engagé et acteur social, M. Sefrioui a tissé des liens solides avec la diaspora burkinabè, notamment dans la ville de Tanger, carrefour migratoire entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe.

Une nouvelle étape dans la diplomatie de proximité

L’ouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso à Tanger, en décembre dernier, marque un tournant dans la politique de protection consulaire et d’intégration de la diaspora. Cette présence institutionnelle vise à offrir un accompagnement de proximité aux nombreux Burkinabè vivant dans le nord du Maroc, parfois confrontés à des réalités difficiles.

Dans un contexte géopolitique où la jeunesse est au centre des enjeux de développement et de stabilité, le message du consul honoraire apparaît comme un appel à la mobilisation, à la fierté nationale et à la responsabilité collective.

« La démarche entreprise par votre pays, j’en suis convaincu, mènera au développement. L’avenir s’ouvre pour tout le monde, et votre génération a un rôle essentiel à jouer », a-t-il conclu sous les applaudissements nourris.

Une diplomatie tournée vers la jeunesse

Par ce discours, Mohsine Sefrioui a su marier engagement politique, lucidité historique et espoir pour l’avenir. Il incarne une diplomatie de terrain, humaine, proche des préoccupations concrètes des citoyens, et résolument tournée vers la jeunesse.

Alors que le Burkina Faso affirme de plus en plus son indépendance stratégique sur la scène africaine, les institutions burkinabè au Maroc veulent faire de la formation, de la fierté culturelle et du patriotisme éclairé les piliers de la nouvelle relation avec leurs ressortissants de la diaspora.■