Mali

Les syndicats de pharmacies et de laboratoires d’analyses biomédicales ont prévenu : si l’État ne réagit pas à temps pour régler les arriérés dûs par la Caisse malienne de sécurité sociale, ils iront vers une cessation de travail à compter du 1er mars.

Tensions de trésorerie

Brahima Diarra est pharmacien d’officine. Il est aussi chargé des questions liées à l’assurance maladie obligatoire (Amo) au sein du Synapharm, le syndicat national des pharmaciens du Mali. Il explique les raisons du préavis de grève déposé et les menaces de suspension de l’Amo :

“Les pharmaciens de façon disproportionnée ont des factures impayées de 2022, octobre, novembre, décembre, janvier 2023, aussi, pour certains. Certains sont à deux mois d’impayés, d’autres à trois mois, voire quatre mois. Cela crée chez nous une tension de trésorerie qui ne nous permet pas d’honorer nos engagements vis-à-vis de nos fournisseurs qui sont des grossistes qui eux aussi s’approvisionnent auprès des centrales d’achat à l’extérieur. Ceux-ci ont également un délai de paiement entre eux. Le délai de paiement qui existe entre les pharmaciens d’officine privées et les pharmaciens détenteurs de laboratoires biomédicaux : pour les pharmaciens d’officine privée, c’est 15 jours à compter de la date du dépôt de la facture, et pour les biologistes, c’est 30 jours à partir du dépôt de la facture.”

À l’origine de la crise

C’est la CANAM, la caisse nationale d’assurance maladie, qui est l’organisme principal de gestion de l’assurance maladie obligatoire. Elle collabore avec des organismes délégués comme la CMSS, la caisse malienne de sécurité sociale et l’INPS, l’institut national de prevoyance sociale.

Aboubacar Sidick Fomba, rapporteur au sein de la commission santé du CNT, le conseil national de transition, assure qu’il n’y a aucun lien entre le retard de paiement et les difficultés budgétaires actuelles que connait le Mali.

“Les cotisations sont au top, l’argent qui doit arriver au niveau des différents services est en voie. Mais le blocage administratif était là, en lien avec le processus d’encaissement, à la documentation et à d’autres niveaux. Ce n’est pas une question d’argent, l’argent est disponible. Je sais pertinemment que cette grève n’aura pas lieu si les bonnes volontés sont là. À ce stade, beaucoup de cas ont été résolus, beaucoup de paiement ont été effectué. Mais dorénavant, nous allons prendre des dispositions pour que nous ne puissions plus arriver à ce stade. Parce que le simple fait d’annoncer la grève et la suspension de l’assurance maladie obligatoire, ce n’est même pas bon, car la santé est précieuse.”

Négociations en bonne voie

Sollicités par la DW, la Caisse malienne de sécurité sociale et les deux syndicats, le Synapharm (syndicat national des pharmaciens du Mali) et le Synappo (syndicat national des pharmaciens d’officines privées), qui prévoient d’aller en grève, indiquent que les négociations seraient en bonne voie pour éviter une suspension de l’assurance maladie obligatoire.■

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