Les Nigérians votaient samedi pour élire le prochain président lors d’un scrutin serré entre les trois favoris, marqué par des problèmes d’organisation et de nombreux retards qui attisaient la colère de certains électeurs.
Et pour la première fois depuis 1999, la popularité d’un outsider vient bousculer la prédominance des deux principaux partis et le Nigeria pourrait connaître une présidentielle à deux tours.
“Il y a beaucoup de pression cette année pour choisir”, explique à l’AFP Osaki Briggs, un photographe de 25 ans venu voter à Port Harcourt (sud-est) avec sa femme. “Cette fois on nous a promis que l’élection sera libre et équitable, donc nos attentes sont fortes”.
Plus de 87 millions d’électeurs sont appelés dans 176.000 bureaux de vote à choisir un président parmi 18 candidats, ainsi que des députés et sénateurs.
Le vote se déroulait globalement dans le calme, mais dans de nombreux endroits, comme à Lagos (sud-ouest) ou Kano (nord), il a pris beaucoup de retard car le matériel n’était pas arrivé ou ne fonctionnait pas, ont constaté des journalistes de l’AFP.
C’est la première fois que des nouvelles technologies sont utilisées à l’échelle nationale. L’identification des électeurs par reconnaissance faciale et digitale devait limiter les fraudes qui ont entaché les scrutins précédents, tout comme le transfert électronique des résultats.