
À quelques mois de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, les tensions politiques s’exacerbent, ravivant les souvenirs douloureux des crises passées. Charles Blé Goudé, ancien ministre et figure emblématique de la scène politique ivoirienne, tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il interpelle la classe politique sur l’urgence d’agir pour préserver la paix sociale. Son appel résonne comme une mise en garde contre le retour de violences électorales aux conséquences tragiques.
Lundi 28 avril 2025, Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse et leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), a lancé un appel solennel à la classe politique ivoirienne sur sa page Facebook. Dans un message empreint d’émotion et de responsabilité, il a exhorté les leaders politiques à prévenir tout risque de crise à l’approche de la présidentielle de 2025. L’homme politique, qui fut un acteur clé des crises précédentes en Côte d’Ivoire, a fait part de ses vives inquiétudes : « J’ai peur. Quand je tends un regard dans le rétroviseur de notre passé encore trop récent, dont les cicatrices sont encore perceptibles, je veux lancer un appel à toute la classe politique ivoirienne », a-t-il déclaré.
Blé Goudé rappelle avec insistance les traumatismes encore vivaces des crises postélectorales de 2010-2011 et de 2020, qui ont fait des milliers de morts et provoqué des déplacements massifs de populations. Selon lui, le peuple ivoirien reste hanté par le spectre de ces violences : « Je parle des Ivoiriens qu’on ne voit pas sur les réseaux sociaux parce qu’ils n’ont même pas les moyens de s’offrir un petit repas par jour, à plus forte raison s’acheter des gigas pour parler sur les réseaux sociaux », déplore-t-il.
En contact permanent avec les populations – des campements les plus reculés aux grandes agglomérations – Blé Goudé affirme que la peur est généralisée. Cette situation appelle, selon lui, à un engagement responsable et urgent de la part de la classe politique. Il propose l’organisation d’un « conclave national » pour préparer dans un esprit d’apaisement une élection transparente, inclusive et crédible. Ce conclave permettrait, selon lui, de tracer les bases d’une paix durable.
L’ancien ministre met un point d’honneur sur la nécessité de réformes institutionnelles profondes, à commencer par celle de la Commission électorale indépendante (CEI), dont la composition et le fonctionnement sont régulièrement contestés par une partie de l’opposition et de la société civile. « Il faut réformer la CEI. Une réforme est faite pour adapter le fonctionnement de l’institution à la réalité du pays », insiste-t-il, rappelant que cette institution, conçue dans un contexte de guerre, doit évoluer pour garantir l’impartialité et la transparence du scrutin.
Charles Blé Goudé en appelle également à l’intervention active de l’autorité politique suprême – sans la nommer directement – afin de calmer les tensions latentes. Il plaide pour une implication directe des décideurs afin de créer un climat politique serein. « Les Ivoiriens ne méritent pas qu’on les plonge à nouveau dans une aventure sans issue au nom de nos ambitions, nos égos et de nos orgueils », prévient-il, mettant en garde contre les conséquences d’une nouvelle crise sur les plus vulnérables : veuves, orphelins, déplacés et fonctionnaires éprouvés par les conflits passés.
Cet appel intervient dans un contexte politique tendu, alors que les grandes formations préparent activement la présidentielle de 2025. Des voix s’élèvent déjà pour contester les conditions d’organisation du scrutin, et les réformes institutionnelles souhaitées par une frange de la classe politique se font attendre. De son côté, la communauté internationale suit avec attention l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire, un pays encore marqué par une décennie de turbulences politiques.
Par ce discours, Blé Goudé cherche à se positionner comme un acteur de paix et de responsabilité, appelant à un dialogue national inclusif et à une refondation institutionnelle. Il reste à voir si son appel sera entendu par l’ensemble des parties prenantes de la scène politique ivoirienne.
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