La société civile de la province du Tanganyika, dans le sud-est du pays, s’inquiète du départ de la Monusco, prévu d’ici au 30 juin 2022. C’est précoce pour la société civile qui continue d’enregistrer des affrontements entre milices dans le nord de la province. Un avis en décalage avec l’opinion à Kinshasa, où l’on estime que la paix est de retour. Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU en visite en RDC, a décidé que la mission pliera bagage. Mais son absence sera compensée.

Cela fait des mois qu’Anaclet Kabamba, président de la société civile, est remonté sur la question du départ programmé de la Monusco fin juin 2022. « Nous sommes sur le terrain, nous vivons des histoires inconcevables. Les germes de conflit sont là. À Moba, par exemple, ça bouillonne. Du coté Kongolo, Manono, on sent déjà que ça va exploser bientôt. Nous souhaitons souhaiter que le retrait de la Monusco, quoi qu’échelonné, ne se fasse pas dans 5 ou 6 mois. Ça serait sacrifier tout le Tanganyika », prévient-il.

Si les troupes de les Nations unies (ONU) sont retirées, les plus grandes victimes seront les Ntwa, des pygmées, assure Benjamin Mulezi, l’un de leurs représentants : « Les affrontements continuent puisque le conflit n’est pas résolu. Partir comme ça, c’est nous laisser désolés. »

Pour Dieudonné Kamona, le ministre provincial de l’Intérieur, le retrait se justifie par un changement de priorité : « Nous avons maintenant un ennemi commun en province, c’est la pauvreté. Celle-ci demande l’accompagnement de la communauté internationale. »

Le départ sera compensé par l’ouverture d’un bureau du Programme des Nations unies pour le développement et autres agences des Nations unies, selon Jean-Pierre Lacroix. Quant à la présence militaire, elle demeurera dans le nord, explique le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix : « Il y a encore un problème, des différends plus aigus de violences de groupes armés. C’est pour cela qu’une présence militaire sera maintenue dans le Nord du Tanganyika pour pouvoir travailler étroitement avec les FARDC. »

Les provinces du Sud-Kivu, l’Ituri et le Nord-Kivu resteront les seules avec une présence militaire et administrative de la Monusco. Elle affirme y faire face à des groupes armés plus structurés.

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