Confronté à d’importants défis sécuritaires, le Nigeria essaye de renforcer ses capacités militaires, grâce à l’acquisition de nouveaux équipements de pointe. Dans le cadre de ces transactions, de plus en plus de partenaires exigent d’Abuja des garanties en matière de respect des droits humains.

Le département d’Etat des USA vient d’approuver la vente de 997 millions $ d’appareils militaires en faveur du Nigeria. L’information a été confirmée le jeudi 14 avril, dans un communiqué de l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA).

Selon l’institution, la vente concerne douze hélicoptères d’attaque AH-1Z et de nombreux équipements connexes, dont des systèmes de guidage, d’affichage à vision nocturne, des moteurs ainsi que des pièces de rechange et de réparation. A ces équipements s’ajoutera une assistance institutionnelle aux Forces armées nigérianes, dans le cadre d’un programme qui comprend « le développement de processus de ciblage qui sont légalement conformes au droit humanitaire international et au droit des conflits armés ».

Cette approbation intervient après que le Congrès américain a retardé cette vente, en raison d’inquiétudes concernant d’éventuelles dérives autoritaires du gouvernement nigérian. Plusieurs membres démocrates et républicains de la Commission sénatoriale des affaires étrangères avaient alors demandé à Washington de revoir à la hausse ses exigences en matière de respect des droits de l’homme, avant de procéder à la conclusion d’un tel contrat.

Le Nigeria est confronté depuis de nombreuses années à une situation sécuritaire difficile, alimentée non seulement par les groupes terroristes, mais également par d’autres groupes armés criminels. Une situation à laquelle les autorités fédérales tentent de remédier, sans grand succès à ce jour.

D’après la DSCA, « cette vente soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des Etats-Unis en améliorant la sécurité d’un partenaire stratégique en Afrique subsaharienne ». Et d’ajouter : « la vente permettra de mieux équiper le Nigeria pour qu’il puisse contribuer aux objectifs de sécurité partagés, promouvoir la stabilité régionale, et renforcer l’interopérabilité avec les USA et d’autres partenaires occidentaux ».

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