Au-delà du désastre humain, la covid-19 a notamment eu pour conséquence l’augmentation des avoirs financiers pour ceux qui en possèdent. Une situation qui interroge sur les décisions qui ont consisté à sortir « la planche à billets » dans certains pays, notamment les plus riches.

La valeur des actifs financiers appartenant à l’ensemble de la population mondiale a augmenté de près de 10% en 2020 pour atteindre 200 000 milliards €. Cette somme représente la totalité des dépôts bancaires, ainsi que la valeur globale des titres financiers et celle des avoirs détenus dans les comptes financiers et les fonds de pension, selon une classification de l’assureur Allianz, auteur de la publication qui donne cette information.

Cette évolution positive peut contraster avec le caractère sombre de l’année 2020 qui a connu l’une des pandémies les plus meurtrières des dernières décennies, et supprimé les emplois des centaines de millions de personnes dans le monde. De nombreux pays (africains) parmi les moins dotés en ressources financières peinent encore à retrouver un réel équilibre économique, selon de récentes indications du FMI et de la Banque mondiale, mais il y a une explication à cela.

Dans de nombreux pays riches, les gouvernements ont entrepris de soutenir le revenu de millions d’habitants et d’entreprises qui n’avaient pourtant pas de véritables occasions de pouvoir consommer ou même d’investir sur des activités concrètes, en raison des mesures de confinement prises par les Etats. Cela a accentué le phénomène d’épargne forcée qui n’est pas toujours perçu en temps normal. Dans ces conditions, l’encours des dépôts bancaires a explosé, atteignant une progression de près de 12%. Une première depuis longtemps.

Cette situation amène d’ailleurs à se demander pourquoi avoir soutenu la consommation de manière générale dans les pays riches, alors que visiblement tout le monde n’en avait pas besoin. C’est d’autant plus paradoxal que dans certains cas, les pays ont dû s’endetter pour soutenir ces politiques de riposte. En Afrique aussi, on a noté une progression du bilan des banques, et une augmentation de l’encours des dépôts.

Le deuxième facteur qui a tiré la valeur des actifs financiers, ce sont les titres de dette ou de participation au capital des entreprises. Le S&P 500 qui regroupe les 500 entreprises les plus importantes des places boursières américaines a connu une solide progression tirée par les valeurs technologiques. Plusieurs pays et entreprises ont aussi émis des obligations, pour justement financer leurs plans de riposte covid-19. Le dernier facteur est l’encours des avoirs dans les sociétés d’assurance et les fonds de pension.

Une chose qui a particulièrement marqué la progression des actifs financiers dans le monde, c’est la valeur des monnaies digitales décentralisées. Elle a atteint les 2000 milliards $, à la faveur d’une demande soutenue de plusieurs catégories d’investisseurs. Cette progression de la richesse financière n’a cependant pas profité à tout le monde. En Afrique, où une large part de la population n’a pas accès aux opportunités financières, il n’y a aucune retombée à comptabiliser.

Pour de nombreux habitants de la région, le repli de la consommation a coïncidé avec de grosses difficultés, car ce sont les achats de tous les jours qui permettent à certains d’être résilients. Mais cette exclusion peut aussi être perçue comme une protection. La hausse de valeur des actifs financiers va de pair avec une progression encore plus forte de la dette des entreprises et des gouvernements de pays riches. Deux phénomènes dont l’Afrique subsaharienne est relativement épargnée.

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