
Les paramilitaires “ne s’arrêteront pas avant d’avoir pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires”, a menacé, parlant vite et fort au téléphone sur la chaîne al-Jazeera, leur commandant, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemedti”.
Déployées dans Khartoum depuis le matin, ses Forces de soutien rapide (FSR) ont dit avoir pris l’aéroport international et le palais présidentiel. Elles appellent désormais l’ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l’armée.
Le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, lui, assure avoir été “surpris à neuf heures du matin” par une attaque sur son QG des FSR, son ancien meilleur allié que l’armée qualifie désormais de “milice soutenue par l’étranger” pour mener sa “trahison” et diffuser des “mensonges”.
Des deux côtés, finies les négociations feutrées sous l’égide de diplomates et autres discussions policées, l’armée a mobilisé ses avions pour frapper –et “détruire”, dit-elle– des bases des FSR à Khartoum. Hemedti, lui, a agoni sur Al-Jazeera son rival d’insultes: c’est un “criminel” qui a “détruit le pays”, a-t-il lancé.