■ Vincent Bolloré – Charles Gafan – les chiffres – les témoignages – le social…
Décryptage…
Le Groupe Bolloré, on ne le présente plus. Vincent Bolloré et son entreprise ont conquis presque tout le continent africain, aussi bien par leurs investissements colossaux que par leur maitrise de la gestion des activités portuaires. Au Togo particulièrement qui se distingue sur le continent par son port en eau profonde, le groupe français règne en maitre. Avec un chef d’orchestre et digne représentant des compétences locales, le Togolais Charles Kokouvi Gafan. Et pour cause, les atouts particuliers que présente le groupe français.
Les atouts de Bolloré, la conquête par les actions
Du stockage au transport des marchandises, Bolloré Africa Logistics règne en maitre sur le continent africain où il est présent dans 46 pays, notamment en Afrique de l’ouest. Le groupe français assure la gestion directe des terminaux à conteneurs d’une dizaine de ports de la région ouest-africaine et indirecte de bien d’autres par le biais de partenariats public-privé. Ses prestations le rendent incontournable et font de lui le leader en Afrique. Bolloré en fait profiter aussi au Togo.
La réputation de seul port en eau profonde de la région ouest-africaine et à même de recevoir les navires de dernière génération, qui relève en fait d’un secret de Polichinelle, est due à de multiples facteurs et efforts déployés par les autorités togolaises, guidées par une volonté politique manifeste. Mais le Togo doit beaucoup cette célébrité au Groupe de Vincent Bolloré, la tête pensante de cet empire économique unique en son genre.
Le Groupe français a en effet participé à l’émergence du port de Lomé par des investissements colossaux consentis pour son développement. La plus grande réalisation qui porte son empreinte, c’est sans conteste la construction du 3e quai qui a propulsé le port de Lomé dans une autre dimension. D’aucuns diront qu’il lui a permis de battre la concurrence par rapport aux ports voisins. Les investissements consentis dans la construction du 3e quai sont estimés à 300 milliards de FCFA. Le groupe n’est pas resté là, d’autres investissements ont été consentis.
Ces investissements et réalisations ont fait bondir le trafic à conteneurs au Togo. A titre d’exemple, ce trafic au PAL a augmenté de 15,4 millions de tonnes en 2015 à plus de 19 millions de tonnes en 2017, soit une hausse de 23,3 %. « Sur cette même période, le trafic local a connu une hausse de 21 %, contre 15,43 % pour celui de transit, et jusqu’à 28,43 % pour le transbordement », relevait Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, la ministre des Infrastructures et des Transports. Ces efforts avaient valu au Togo son classement par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), dans le top 5 des pays africains les mieux connectés par voie maritime.
« Rien n’est gratuit pour Bolloré au Port autonome de Lomé. Rien n’est gratuit pour ceux qui sont installés dans le domaine du Port et qui font de l’activité portuaire ». Ces déclarations, en 2018, du précédent ministre des Infrastructures et des Transports Ninsao Gnofam, au détour d’une interpellation à l’Assemblée nationale sur la nature des relations entre le Groupe français et l’Etat togolais, expriment assez bien les efforts déployés par le groupe français pour se tailler une place honorable. Une notoriété qu’il doit à ses qualités uniques et moyens colossaux investis, mais qui fait parfois pâlir d’envie les concurrents…
Charles Gafan en chef d’orchestre, compétent, philanthrope…
Derrière de grandes œuvres, se trouvent de grands hommes, sinon de grandes mains. Les belles prestations du Groupe français au Togo ont un visage, Charles Gafan, un fils du pays. Les plus belles pages de l’histoire de la multinationale française dans ce pays d’Afrique de l’ouest ont été écrites sous la gérance du PDG de Bolloré Transport & Logistics Togo.
Au pays de Faure Gnassingbé, il a fait de Bolloré une entreprise citoyenne,qui participe au développement avec ses contributions diverses, emploie des centaines de fils et filles du pays. Cette réalité a été relevée par Ninsao Gnofam : « Le Groupe Bolloré avec l’investissement qu’il a effectué, emploie des Togolais…Le Groupe Bolloré paie des impôts à l’Etat togolais au titre de ses activités. Il est installé sur un domaine qui appartient à l’Etat et, à ce titre, paie des redevances à l’Etat togolais à travers le Port autonome de Lomé ».
Les compétences personnelles de Charles Gafan sont un secret de Polichinelle et dépassent même les frontières togolaises. Elles font de lui un collaborateur incontournable de Vincent Bolloré et lui ont valu le classement, en 2018, dans la version française du Magazine New African, dans son numéro 57 des mois de février et mars, dans le palmarès des 100 Africains de l’année. « Homme de confiance et bras droit de Vincent Bolloré, Charles Gafan (…) est un manager exceptionnel qui sait faire travailler ses hommes de façon à leur arracher le meilleur d’eux. C’est cette capacité à manager son équipe qui lui a permis de multiplier par trois en une dizaine d’années les capacités du Port Autonome de Lomé », écrivait le confrère. « Nul n’est parfait et l’essentiel est ailleurs, c’est le travail bien fait », telle est sa philosophie.
Les compétences de Charles Gafan lui ontégalement valu la reconnaissance internationale, son élection à la tête de la Chambre de commerce européenne au Togo (CCET), un regroupement des entreprises du vieux continent dans ce pays. « Les multinationales européennes, on le sait, sont dirigées pour la plupart par des Européens, d’éminentes personnalités. Un noir se faire choisir à la tête d’une association dominée par des Blancs, ce n’est pas gagné d’avance et donné à n’importe qui. Monsieur Gafan a sûrement présenté des qualités et valeurs qui ont fait la différence au point de pousser les Blancs à le choisir comme Président de cette Chambre », confie un agréé en douanes, acteur majeur de l’activité portuaire à Lomé.
La Chambre de commerce européenne au Togo encore appelée Eurocham Togo, faut-il le rappeler, est censée «représenter la communauté d’affaires européenne au Togo vis-à-vis des autorités publiques, des organisations corporatistes et des instances européennes ; faciliter le développement de la présence et de l’activité des entreprises originaires des pays européens au Togo ; ou faciliter et multiplier les échanges avec les Chambres de commerce nationales et régionales des pays européens ». Elle a aussi pour feuille de route de promouvoir les échanges entre l’Europe et le Togo en améliorant l’environnement des affaires. Et ce rôle, la Chambre l’assure assez bien.
Charles Gafan et Eurocham Togo ne sont pas restés indifférents à la lutte contre la pandémie du coronavirus au Togo. Sous la houlette du Togolais, la Chambre a participé à l’effort de guerre (sic), avec un don de masques et de plusieurs litres de gel hydroalcoolique à la Cellule Nationale de Gestion de la Riposte à ce virus. Et ceci, à côté de la bagatelle de 26 milliards de FCFA décaissée par l’Union européenne au profit du Togo dans le cadre de la riposte contre la pandémie…
Monsieur Gafan, côté qualités individuelles, c’est aussi un homme de cœur, un philanthrope qui n’hésite pas à voler au secours des autres. Ouvert et prêt à partager les préoccupations des autres, il ne rechigne surtout pas à mettre la main à la poche quand il s’agit des œuvres sociales, du développement de sa préfecture natale, le Vo, aider les nécessiteux…
Bolloré et son bras agissant au Togo Charles Gafan, au demeurant, sont ce qu’il pouvait arriver de mieux aux Togolais et ont le mérite d’occuper une place honorable dans leur cœur.
Prosper AKPOVI