Tunisie

L’organisation a appelé samedi ses Etats membres à « s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes », après les propos tenus par le président tunisien mardi.

Ses propos ne passent pas en Tunisie et à l’étranger. Le président tunisien, Kaïs Saïed, a déclenché une vaste polémique mardi en s’en prenant directement aux migrants subsahariens présents dans son pays, qui selon lui le menaceraient. En réaction, l’Union africaine (UA) a rejeté ces propos et appelé ses Etats membres à « s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes », vendredi 24 février.

Le président Saïed avait prôné mardi des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Lors d’une réunion, il a aussi tenu des propos véhéments sur l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » et insisté sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration, des déclarations immédiatement dénoncées par plusieurs ONG locales.

Dans un communiqué signé de sa main, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a ainsi dit vendredi « condamne[r] fermement les déclarations choquantes faites par les autorités tunisiennes contre des compatriotes africains, qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre organisation et de nos principes fondateurs ». Des « accusations sans fondement », a réagi samedi le ministère des affaires étrangères tunisien.

A Tunis, plusieurs centaines de manifestants ont protesté samedi contre le racisme et ce discours « fasciste », demandant au président Kaïs Saïed de présenter ses excuses à cette communauté. Rassemblés devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, les manifestants ont défilé jusqu’à l’avenue Habib-Bourguiba, la principale artère du centre de Tunis, sous le contrôle de policiers en civil, selon des journalistes de l’Agence France-Presse.

« A bas le fascisme, la Tunisie est une terre africaine », « Solidarité avec les migrants sans papiers » ou encore « Président de la honte, présente tes excuses », scandaient les protestataires dont des artistes, des militants de droits humains et des représentants de la société civile. « La Tunisie passe d’un processus démocratique à un processus fasciste » ou « Non au racisme », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par des manifestants.

« Traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent »

Selon l’Union africaine, cet épisode regrettable « rappelle à tous les pays, en particulier aux Etats membres de l’Union africaine, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du droit international (…), à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux ». Moussa Faki Mahamat réitère par ailleurs dans ce communiqué « l’engagement de la Commission [de l’UA] à soutenir les autorités tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière ».

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