Soudan

De violents tirs à l’arme lourde et des explosions ont retenti ce samedi (15.04.2023) dans la capitale soudanaise Khartoum alors que des chars sont déployés et des morts recensés. Des troubles sont aussi signalés dans d’autres endroits du pays.

Cette tension qui a fait au moins trois morts est le résultat d’une escalade du différend opposant deux camps rivaux au sein des militaires au pouvoir, celui du général Abdel Fattah al-Burhane chef d’Etat de factoet celui du général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemedti”, patron des Forces de soutien rapide.

Inquiétudes du pouvoir tchadien

Dans un communiqué diffusé dans l’après-midi, le gouvernement tchadien annonce suivre “avec une attention particulière la situation qui prévaut” au Soudan voisin. Plus de 1.000 kilomètres séparent les deux pays.

“Face à cette conjoncture de troubles, le Tchad tout en sécurisant ses frontières, décide de la fermeture de la frontière avec le Soudan jusqu’à nouvel ordre”, indique le texte signé par le porte-parole du gouvernement tchadien Aziz Mahamat Saleh.

N’Djaména exprime aussi son souhait de voir la communauté régionale et internationale s’investir au chevet du Soudan pour un achèvement pacifique de la transition en cours dans ce pays depuis le coup de force des militaires le 25 octobre 2021 contre la transition civile succédant à la chute en 2019 de l’ex-président Omar el-Béchir.

Pour l’instant, l’Onu, l’Union africaine, la Ligue arabe et les Etats-Unis ont réclamé une cessation “immédiate” des hostilités.

Situation confuse

Les paramilitaires “ne s’arrêteront pas avant d’avoir pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires”, a menacé, parlant vite et fort au téléphone sur la chaîne al-Jazeera, leur commandant, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemedti”. Déployées dans Khartoum depuis le matin, les Forces de soutien rapide (FSR) ont dit avoir pris l’aéroport international et le palais présidentiel. Elles appellent désormais l’ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l’armée.

Les deux camps s’affrontent désormais pour le contrôle du siège des médias d’Etat, selon des témoins, alors que le signal de la télévision, un temps faible, semble avoir cessé.

Lutte d’influence entre deux généraux

Lors de leur putsch de 2021, Hemedti et Burhane avaient fait front commun pour évincer les civils du pouvoir. Mais au fil du temps, Hemedti – dont de nombreux hommes sont des ex-miliciens formés au combat dans la région du Darfour (ouest) – n’a cessé de dénoncer le coup d’Etat. Récemment même, il s’est rangé du côté des civils – donc contre l’armée – dans les négociations politiques, bloquant les discussions.

Le différend entre les deux hommes forts portent sur l’avenir des paramilitaires : l’armée ne refuse pas leur intégration aux troupes régulières mais elle veut imposer ses conditions d’admission et limiter dans le temps leur incorporation. Le général Daglo, lui, veut une inclusion large et, surtout, sa place au sein de l’état-major.■

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